Depuis 2011, Şahin se produit sous le nom de scène Medyartiz aux côtés de Gizem Karakaş. Il a également contribué à la communauté artistique en travaillant comme coordinateur et commissaire pour divers événements artistiques et espaces d'art à but non lucratif. En tant que membre de l'initiative d'artistes Büyük Siyah Kapı, Şahin continue d'être activement impliqué dans le monde de l'art. À partir de 2017, Şahin s'est principalement concentré sur la présentation de ses peintures, montrant son talent et son dévouement aux arts visuels. Son parcours diversifié dans le cinéma, les nouveaux médias, la performance et le travail de conservation a sans aucun doute influencé et enrichi sa pratique artistique, aboutissant à une approche unique et multifacette de ses créations.

La Sparizione

La série "La Sparizione" est une exploration troublante de la psyché humaine, plongeant dans les profondeurs de l'angoisse mentale et de la lutte pour l'identité. À première vue, les lignes délicates qui définissent les figures de Şahin peuvent sembler légères et éthérées, mais à y regarder de plus près, elles révèlent un profond sentiment de fardeau et de tourment. Le titre de la série, "La Sparizione", qui se traduit par "disparition" en italien, sert d'allégorie poignante pour l'expérience de la psychose. Les figures de Şahin sont piégées dans les méandres labyrinthiques de leur propre esprit, leurs visages gravés d'expressions d'impuissance et de désespoir. La toile complexe de lignes qui compose chaque figure reflète la complexité de leur monde intérieur, un témoignage visuel du poids de leur lutte psychologique. S'inspirant du classique littéraire "Dr. Jekyll et Mr. Hyde" de Robert Louis Stevenson, Şahin introduit un sentiment de dualité et de conflit interne au sein de ses figures. Ce thème de la dualité est encore exploré dans sa série "Elsa et son esprit de dragon", où deux figures sont enfermées dans une relation tendue et symbiotique. Une figure semble innocente et fière, tandis que l'autre est agressive et inquiétante, pourtant elles sont inextricablement liées, incapables d'exister indépendamment. Dans "La Sparizione", les figures solitaires sont englouties par un sentiment accablant d'isolement et de désespoir, leur énergie se vidant lentement alors qu'elles naviguent dans un monde qui menace de les consommer. Parfois, ces figures semblent se fondre dans l'arrière-plan, devenant presque transparentes, comme si elles étaient aspirées dans un vide rappelant la chute d'Alice dans le terrier du lapin.

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